Focus jeune création contemporaine

Curateur David-Hervé Boutin 

 

Jeune création contemporaine

Focus sur la jeune scène contemporaine à travers la sélection de David-Hervé Boutin, passionné d’art et fondateur de l’agence de conseil en communication, l’Art dans la Ville ainsi que membre du comité artistique de la foire. Depuis une dizaine d’années il est à l’initiative de nombreuses opérations artistiques à succès, son souhait est de promouvoir des talents français trop méconnus. Il a commencé en 2013, par mettre des toiles XXL qui recouvrent les ravalements des bâtiments parisiens au services de l’art. Membre du Comité artistique de Moderne art Fair depuis 2021, il était tout naturel que les organisateurs lui proposent de présenter un focus sur 5 jeunes artistes talentueux et primés : Barbana Bojadzi, Louis Lanne, Morgane Ely, Karolina Orzelek et Mathias Bensimon. 

Barbana Bojadzib

Peinture 

Son travail 

Née en 1996, Barbana Bojadzi a obtenu son diplôme des Beaux-Arts de Paris en 2021, avec les félicitations du jury. Pendant ses études, elle a eu l’opportunité d’étudier dans les ateliers de Dominique Gauthier, Nina Childress, et Dominique Figarella. En 2021, elle a remporté le prix Khalil de Chazournes, décerné par les Amis des Beaux-Arts de Paris, et l’une de ses œuvres a été récemment ajoutée à la Collection d’art de la Société Générale. En 2023, elle a également été récompensée en remportant le prix Sisley 2023 pour la jeune création artistique.
Barbana explore la mémoire du geste à travers l’accumulation de couches de couleurs et de textures, en utilisant des matériaux de construction tels que le silicone ou le pistolet à peinture. Sa technique met en valeur des matériaux usagés et récupérés, reflétant l’humilité et la simplicité présentes dans son travail artistique.

Barbana Bojdzi
Lauréate du Prix Siskey 2023
45 x 36,5 cm

Louis Lanne

Peinture

Son travail 

Louis Lanne (né en 1995) s’approprie un objet sériel, à mi-chemin entre le monde de l’enfance et ses ardoises Velléda et celui de l’entreprise et ses paperboards. À la surface de ce support lisse et blanc jaillit une composition spontanée : la peinture est déposée par l’artiste, par touches successives, comme autant de traits dessinés, gribouillés presque de façon automatique. Elle glisse, s’accumule, coule, sèche selon des temporalités différentes. Elle s’autonomise et ses réactions fortuites échappent au peintre, autant que le support lui résiste.
Sur ce milieu vivant en fermentation picturale, l’artiste vient ensuite ajouter une couche de résine qui fixe les reliefs, les aspérités, les coulures. Pourtant, en dépit de cet opercule de résine et du cadre métallique, qui remplace le traditionnel cadre en bois, et encapsule le tout. Les paysages semblent s’animer dans les contrastes des couleurs, les variations de profondeurs et les jeux de transparence.
Les peintures deviennent alors des fenêtres ouvertes vers des univers végétaux, parfois science-fictionnels ou hallucinés. De cette série se dégage toute la vivacité de la prolifération qu’il entend faire partager. Prolifération du trait bien-sûr, de la matière picturale, des entrelacements végétaux et de tous les paysages en potentiel devenir.
Louis est diplômé de l’école nationale des beaux arts de Paris 2023. Il a reçu les félicitations du jury lors de la présentation de son diplôme.

Mathias Bensimon

Peinture

Son travail 

Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2022, Mathias Bensimon (né en 1996) est un artiste qui place la lumière au cœur de son travail. La lumière en tant que médium et substance, mais aussi la lumière en tant qu’intelligence révélatrice. Tel un témoignage des différentes manifestations du réel, la lumière peut nous apparaître sous une multitude de formes et de réflexion et pose alors la question du visible et de l’invisible.

Ainsi, Mathias Bensimon recherche et explore inlassablement de nouvelles expériences lumineuses à travers des gestes et des alliages de couleurs uniques dans l’art contemporain. Il a pu pendant ces cinq années aux Beaux-Arts de Paris se confronter à la réalité de la matière, en apprenant auprès de professeurs reconnus et d’artisans iconiques.

Amateur de voyages lointains, il a parcouru le monde pour aller à la rencontre de nouvelles façons de créer, de penser, de danser et de méditer afin d’enrichir perpétuellement sa démarche artistique.

Morgane Ely

Gravure

Son travail

Après avoir exploré plusieurs années durant la sérigraphie et la lithographie, Morgane Ely (née en 1995) s’initie lors d’un séjour à Tokyo à l’estampe japonaise et à la gravure sur bois. Des techniques qui nécessitent peu de moyens et qu’elle adopte très vite pour les combiner aux procédés d’impression qu’elle maîtrise, s’extrayant ainsi de la contrainte de l’atelier et des presses. Ciment de son travail, la gravure donne à ses estampes un aspect photo-réaliste. Des estampes dont l’héritage traditionnel se confronte à des représentations féminines contemporaines passées au filtre de la Fast-Culture et d’Instagram.

Personnages de Blockbuster, icônes de la Pop Culture, vedettes de la télé-réalité, ces figures féminines ont depuis toute petite peuplé l’univers de l’artiste avec son lot de questionnements. En s’appropriant leurs symboliques, en réinventant leurs destins souvent brimés par la domination masculine, elle leur confère des qualités héroïques, les érige en déesse, en guerrière.

rgane Ely

Gravure

Véritable plongée entre les décennies 90 à 2020, des soeurs Kardashians en bikini blanc à Suki, protagoniste sexy de Fast & Furious maîtrisant à la perfection son bolide rose S2000, l’oeuvre de Morgane Ely questionne l’incarnation des femmes de pouvoir aujourd’hui à travers le choix de ses images, pauvres en résolution car récupérées sur Internet.

Par cette patine si particulière qui lui appartient, elle leur redonne une valeur autre, elle les ré-enchante en les gravant sur du contreplaqué manuellement à l’aide d’une gouge. Elle transfère la trame avant de recouvrir l’ensemble, si ça s’y prête, de bombe rose fluo, une couleur qui s’accommode particulièrement bien avec le bois. Morgane Ely forme ainsi un réservoir iconographique unique, reflet des pratiques de consommation de contenus actuelles (streaming notamment) et des nouveaux modes d’interaction sociale (réseaux sociaux, blogs…). Jouant volontairement avec la visibilité, la lisibilité, l’artiste aime l’idée que l’on ne puisse pas saisir tout de suite ses oeuvres, que la nécessité de prendre le temps de s’approcher, de s’arrêter, de se fixer pour voir ce qui est représenté ou écrit, s’impose d’elle-même. Un arrêt sur images saisissant et empreint de sororité.

Karolina Orzelek 

Peinture

Son travail

Née en 1992 à Bielsko-Biała, Karolina Orzełek grandit dans le sud de la Pologne. En 2011, elle s’installe a Paris. Elle fait ses études aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Philippe Cognée/Tim Eitel dont elle est diplômée en 2016. En 2020, elle remporte le prix Sisley – Beaux-Arts de Paris pour la Jeune Création.

Dans ses peintures, elle reconstruit des instants suspendus et des lieux hors du temps, aux confins de la réalité et du fantasme, du souvenir et de l’illusion, dont l‘étrangeté se révèle à travers des couleurs électriques.

Morgane Ely
Gravure sur bois

Jeune création contemporaine

Contact

David-Hervé Boutin
dhboutin@bbplus-groupe.com
Tel :+33 6 14 55 15 82