Exposition 2022 – Marie Piselli

Son œuvre raconte à dessein des instants choisis, des gestations intimes avec une apparente légèreté qui n’a rien d’innocente, mais qui pose question et offre un véritable échange artistique au-delà des frontières de notre quotidien. Empreinte d’inventivité et d’idées sans limites, Marie Piselli a un besoin vital d’injecter de l’art dans tout ce qui l’entoure. Elle déborde d’une énergie créatrice hors norme, qui l’amène à laisser sa trace, son ADN d’artiste sur des supports multiples.

Le prémisse d’un acte créatif est la destruction, première étape nécessaire vers la liberté totale d’expression. Le burin, outil puissant du sculpteur, est présenté ici en position de repos sous la forme d’un banc en bois de frêne massif de 2,5 mètres qui offre aux visiteurs un endroit où s’asseoir afin de contempler leur force créatrice intérieure.
Trois boucliers sont accrochés au mur, célébrant respectueusement la paix retrouvée. Ils représentent aujourd’hui une arme contre la guerre qui frappe l’Europe; par solidarité avec les peuples martyrs, ces boucliers précieux, poétiques, en harmonie et chargés d’espoir repoussent les flèches de la violence.
Ces œuvres sont réalisées en bois de frêne et en marqueterie de nacre, produites en Sicile dans un atelier de marqueterie depuis 5 générations. Des sculptures exposent et soutiennent des pièces uniques de bijoux réalisées à Paris dans l’atelier secret qui produit des pièces de haute couture française. Chaque bijou agit comme un talisman, exploitant le pouvoir d’esprits sacrés qui protègent, transforment et vous emmènent vers un ailleurs meilleur. J’invite les visiteurs à entrer dans ce tableau vivant, à sentir la vitalité de cette éruption volcanique, de cette douce symphonie de la « Renaissance ».

Concept artistique

OUI est un Talisman, le nouveau visage de l’après COVID, apaisé et magique ! OUI est un relais, un passage inspirant de la sidération à l’action, vers une harmonie entre l’homme et la nature. OUI est une symphonie qui nous réconcilie avec notre environnement ainsi qu’avec toutes les forces de l’univers qui nous dominent, nous nourrissent et nous protègent. 
(Une installation de 100 OUI numérotés, sculptures minérales moulées en pierre des Baux 14 cm x 5 cm).

Dans une Europe plongée dans la pandémie, une artiste se bat contre le prêt-à-penser de notre société. Elle a créé OUI, une œuvre bouclier face aux émotions négatives.
De l’autre côté de la terre, un explorateur géologue poursuit sans relâche ses travaux à la recherche de l’eau profonde dans les zones les plus arides du globe où les extrêmes climatiques atteignent désormais le cœur des États les plus fragiles. Il écoute les roches et décode leurs murmures qui racontent l’histoire de notre évolution.

Dans ce dialogue émouvant et sensible, entre science et poésie, Alain Gachet et Marie Piselli mettent en commun leur soif de comprendre ce monde. Dans un jeu de questions et de réponses, ils font émerger un univers où l’homme et la nature ne peuvent échapper à la logique d’un équilibre dynamique où rien n’est donné et tout est à conquérir. Ils comparent leur vision respective de la nature humaine, dévoilent leurs rites personnels et abordent le sujet de l’eau, la source de vie primitive qui les unit et les réconcilie avec le monde.
Tous deux offrent à la réflexion du lecteur leur cheminement éclairé d’une étrange lueur d’optimisme sur l’avenir dans les propos issus de la rencontre de la science et de l’art.

L’alliance entre l’art et la science
Lorsqu’un géologue et une artiste s’unissent pour nous prouver que leurs domaines d’expertise se rejoignent sur de nombreux points, c’est une véritable harmonie qui se crée sous nos yeux émerveillés.
Dans ses œuvres, Marie Piselli exprime toute la poésie que ressent Alain au détour d’un rift ou d’une convergence des plaques. On ne peut saluer la force de l’esprit qui les anime et les réunit.

Une invitation à dire oui
Après avoir été confrontés à des cataclysmes naturels, les auteurs nous sensibilisent aux zones dévastées. En choisissant d’aller exorciser ces sites marqués par la tragédie, ils inculquent en nous la volonté d’agir positivement. Ils consacrent la toute puissance de la vie et exhortent notre bienveillance à reconstruire un monde meilleur.

La découverte d’un peuple inconnu, pourtant dépositaire de notre patrimoine génétique. En échange de l’eau cachée dans le sol, les populations turkana ont apporté à Alain Gachet la possibilité d’une nature humaine alternative. On ne peut qu’être gagnés par un profond respect au contact de ces nomades oubliés par notre société moderne.